L'aspect culturel de la ville de Safi
La ville de Safi, de par son passé et son histoire, est l'une des anciennes villes du royaume. Ses monuments historiques et ses sanctuaires témoignent de sa civilisation.
Délégation de la culture de Safi
Dar sultan, Safi 46000, Maroc
Tél. : +212 (0)5.24.46.38.95
1 - Le Musée National de la Céramique :
Créé en 1989, ce musée renferme 110 pièces antiques de céramique.
2 - Le conservatoire de musique et de danse classique :
Le conservatoire de musique de Safi a été fondé en 1968. Le nouveau siège du conservatoire (transféré de Dar Soltane à son nouveau siège sis rue Chaouki en ville nouvelle, face à l'hôtel Atlantide dans une ancienne villa restaurée à neuf) a été inauguré en décembre 2004. Il va devoir relancer l'art mélodique dans la ville de Safi où la musique a toujours été rayonnante par ça richesse dans le patrimoine culturel.
Conservatoire de Musique de Safi
Tél. : +212 (0)5.24.46.34.50
Les nouveaux locaux abritent dans leurs murs divers équipements techniques (matériel d'informatique et moyens audio visuels etc.) et musicaux (5 pianos, 2 violoncelles, 2 saxophones, 2 guitares, 5 luths, 24 violons, 1 batterie, 2 cithares et 7 flûtes de type occidental), et quatre salles de cours modulables d'une capacité de 200 places pédagogiques.
Le conservatoire de musique dispense à ses élèves au nombre de 74 des études dans différentes disciplines notamment :
- le Solfège.
- l'Andalousie.
- le Malhoune.
- le Luthe.
- le Violon et la Danse.
3 - Les bibliothèques :
La province de Safi est insuffisamment pourvue en bibliothèques dotées en ouvrages importants.
- 1 à Youssoufia.
- 1 à Jemâa Shaim.
- 1 à Sebt Gzoula.
- 1 à Chemaïa.
- 7 à Safi.
Centre culturel principal de Safi
4 - Les arts populaires :
Les arts populaires répandus dans la province sont :
a - Al-Aïta :
Cette musique d'origine arabe s'adresse notamment aux notables et aux dignitaires dont elle exalte la vaillance, le courage et la bravoure.
b - L'Andalousie :
Cette musique d'origine andalouse a été introduite à Safi par des émigrés en provenance, soit d'Andalousie soit de Fès ou Salé. D'inspiration religieuse, elle est principalement jouée à l'occasion des cérémonies matrimoniales ou religieuses.
c - Al Malhoune :
Sa structure rythmique et mélodique rappelle l'Andalousie dont elle constitue un dérivé. Elle exprime en poésie la joie, le bonheur, l'amour, les souffrances et les douleurs humaines.
d - Hmadcha, Aïssaoua et Gnaoua :
Ce folklore chanté par les groupes d'obédience religieuse, servait à répéter les rites et les paroles des sectes et confréries dont ces derniers constituaient une émanation.
e - La fantasia :
Ce folklore très populaire est vu aussi comme un sport traditionnel qui s'exerce essentiellement dans les campagnes. Elle reste une des manifestations équestres les plus appréciées dans tout le Maghreb. La Fantasia assure ainsi la continuité d’une tradition équestre militaire authentique. Simulation de l’action militaire traditionnelle au 19ème siècle, elle reproduirait les glorieux assauts de la tactique militaire arabe et berbère, à une vive retraite succédait à une attaque fulgurante. Aujourd’hui, la charge de poudre ou baroud a remplacé le coup d’arbalète.
Le dressage des chevaux, Barbes ou Arabes-Barbes, âgés au minimum de quatre ans, répond à des règles spécifiques. Le cavalier et sa monture doivent reconnaître l’enchaînement exact des figures préparées en groupe. Sur un terrain délimité d’environ deux cents mètres de long, les équipes composées de deux à vingt cavaliers tout au plus emplissent l’air du bruit de leurs cavalcades, et se succèdent. Un respect de l’enchaînement, une cohésion d’ensemble, la simultanéité du "baroud" sont les critères essentiels de la fantasia. La notation est strictement encadrée par un règlement sportif. Pour effectuer ces prouesses, les cavaliers doivent posséder une technique équestre certaine, mais également beaucoup d’agilité, d’audace et de courage.
Les cavaliers tous vêtus de blanc portent des pantalons bouffons et courts, une ceinture nouée par derrière, une chemise à col droit et un " haïk " pièce d’étoffe dans laquelle ils sont drapés. Chaussés de babouches hautes, ils portent en bandoulière une petite sacoche de cuir contenant des extraits du Coran, ainsi qu’un poignard recourbé glissé dans un étui de velours. Leurs longs fusils de parade aux crosses ciselées incrustées de nacre et d’ivoire, sont cerclés d’argent. Soie brodée, cuirs maroquinés, métaux dorés ou niellés, les chevaux exhibent également des harnachements fastueux.
5 - Les monuments historiques :
Il existe à Safi d'importants monuments et sites historiques datant de différentes époques, tels que les remparts, le château de mer, Dar Sultan pour ne citer que les plus marquants. Néanmoins, certains de ces monuments menacent de s'écrouler. Leur restauration s'avère par conséquent urgente et nécessaire. Par ailleurs, les recherches archéologiques en cours dans la province s'avèrent prometteuses.
6 - Les zaouïas et marabouts :
Ceux-ci au nombre de 309 dans la province, ont été fondés soit pour défendre l'intégrité territoriale du pays, soit pour prôner les principes de l'Islam dans le cadre des sectes ou confréries religieuses. En raison du rôle sacré et noble qu'ils ont joué à travers des siècles, ils continuent à bénéficier d'un profond respect auprès de la population qui, à titre de gratitude, organise des Moussems à caractère populaire et religieux.
7 - Les mosquées :
Les mosquées dont le fonctionnement relèvent directement des Habous, s'élèvent à 113 réparties sur le territoire de la province, comme suivent :
- 29 mosquées à Safi, dont Al Masjid Al Kadim est la plus ancienne mosquée puisqu'elle a été rénovée par le Sultan Sidi Mohamed Ben Abdellah en l'an 1188 de l'hégire.
- 84 Mosquées dans les autres centres de la province.
Quand aux mosquées gérées par des particuliers, elles sont au nombre de 1.305 implantées dans les différentes localités de la province.
8 - Les institutions coraniques :
En plus, d'un nombre très important d'écoles coraniques rencontrées au niveau même des douars, il existe dans la province 3 grandes institutions originelles qui ont joué dans l'enseignement coranique un grand rôle au niveau national. Il s'agit de :
- L'ancienne institution à Safi, construite par le Sultan Alaouite Abou Ennasr et comprenant 23 chambres utilisées comme dortoirs par les étudiants fréquentant l'établissement.
- Le sanctuaire de Sidi Chiker.
- L'école de Chemaia.